Le territoire de Bois-Colombes est une région boisée jusqu’au milieu du 19ème siècle. Coincé entre les villages d’Asnières et de Colombes, des guinguettes sont construites à cette époque pour accueillir les promeneurs en provenance d’Asnières. La première station de train arrive en 1857 et marque le début de la construction d’habitations. Composé majoritairement d’artistes et de savants plutôt aisés, ce quartier du village de Colombes souhaite rapidement obtenir son indépendance par rapport aux cultivateurs du bourg. Pour cela, les habitants construisent les marqueurs d’un village : l’école Paul-Bert, l’église Notre-Dame de Bon-Secours et l’inauguration d’un des plus grand marché du secteur en 1891. Le 13 mars 1896, la commune est créée.
Lors de la mobilisation générale de 1914, la commune accueille des régiments qui séjournent chez l’habitant ou dans les écoles Paul-Bert et Jules-Ferry. On y installe également 2 hôpitaux militaires. Malgré les 505 victimes Bois-Colombiennes de la guerre, la population double entre 1900 et 1920 pour atteindre 20 000 habitants. La gare de Bois-Colombes est construite en 1935 pour éviter des passages à niveaux qui génèrent de nombreux embouteillages. C’est à cette époque que le projet de l’édification d’une mairie est confié aux architectes Georges Bovet et Emile Berthelot qui souhaitent mélanger plusieurs styles avec cette particularité du campanile, importé d’Italie. Elle fut achevée en 1938.
A l’approche de la seconde guerre mondiale, Bois-Colombes se prépare à subir des bombardements à cause de la présence d’industries sensibles. Des abris et des tranchées sont créés afin de protéger la population. Elle sera finalement épargnée par les allemands mais pas par les alliés en 1943. D’abord le 9 septembre avec l’explosion d’une trentaine de bombes dont la cible semble être l’usine aéronautique Hispano-Suiza puis plus de 400 bombes le 15 septembre et le 31 décembre de la même année. Le bilan est lourd avec 72 morts, près de 200 blessés et environ 1300 immeubles d’habitations endommagés ou détruits.
La plupart des bâtiments détruits sont reconstruits dans les années 50, le marché est également rebâti entre 1954 et 1958. De nouvelles écoles et lycées ouvrent dans les années 60/70 ainsi que le gymnase Albert-Smirlian en 1965 (qui a cédé la place à un complexe sportif en 2018). Les rues sont élargies avec la création de l’avenue Charles-de-Gaulle, ouverte à la circulation en 1973. En 1999, la délocalisation de l’ancienne usine Hispano-Suiza marque la fin de l’ère industrielle de la ville. Le site est réaménagé avec la création du quartier des Bruyères : écoles, logements, commerces, le tout autour du parc paysager éponyme ouvert en 2006. Les quartiers au nord se développent également aux environs de la place Jean Mermoz.